Comment encourager l’autonomie des collaborateurs, au service du collectif ?
Les managers sont quotidiennement confrontés au défi de maximiser la performance collective de leurs équipes. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est bien dans l’autonomie de chaque collaborateur que réside le catalyseur de l’efficacité d’un collectif de travail. L’autonomie, lorsqu’elle est cultivée de manière stratégique, contribue non seulement à accroître la motivation et l’engagement des collaborateurs, mais aussi au développement de l’excellence opérationnelle. Voici quelques conseils opérationnels pour cultiver cette autonomie… au service du collectif !
1. Miser sur des objectifs clairs et intelligibles
L’autonomie ne signifie pas laisser les collaborateurs errer sans but. Bien au contraire, cultiver l’autonomie suppose bien souvent un cadre précis, intelligible et des objectifs clairs et bien définis. Chaque collaborateur doit pouvoir comprendre parfaitement non seulement ses objectifs personnels mais aussi la façon dont ces derniers s’inscrivent dans une logique et une dynamique collectives. Pour y parvenir, deux méthodes bien connues des managers peuvent être employées.
La Méthode S.M.A.R.T
S.M.A.R.T est l’acronyme de Spécifique (l’objectif doit être clair, concis et sans ambiguïté), Mesurable (l’objectif doit être quantifiable et pouvoir être suivi à l’aide d’indicateurs de performance), Atteignable (les ambitions n’empêchent le pragmatisme), Réaliste (l’objectif doit être pertinent et en lien avec la stratégie globale de l’entreprise) et Temporellement défini.
Pour délivrer son plein potentiel, la méthode S.M.A.R.T nécessite de la précision et de la rigueur. Le recours à des verbes d’action précis pour décrire l’objectif (augmenter, réduire, améliorer, etc.), la définition des objectifs, de même que le choix de l’échelle de temps et le celui des indicateurs (KPI) sont autant d’éléments déterminants qui doivent être définis en collaboration avec les membres de l’équipe. En favorisant l’adhésion à l’objectif, chaque collaborateur s’investit plus aisément dans le projet collectif.
La Méthode des OKR
La méthode des OKR (Objective Key Results) a été développée dans les années 1970 par Andrew Grove, qui était alors PDG chez Intel. Cette approche encourage la focalisation, l’alignement et la transparence au sein des équipes, favorisant ainsi une culture de responsabilisation et d’amélioration continue au sein d’un collectif.
La définition des objectifs en collaboration avec l’équipe constitue un levier-clé de l’appropriation des ambitions collectives. Pour cela, il est souvent recommandé de laisser les collaborateurs proposer eux-mêmes les indicateurs de résultats (KR) pertinents.
L’un des éléments structurant de la méthode des OKR, c’est la capacité du manager à délivrer un feedback régulier et constructif sur les progrès des KR avec vos équipes. Vous pourrez ainsi célébrer les réussites et valoriser les contributions individuelles et collectives à l’atteinte des objectifs. Un bon moyen de développer la culture de l’autonomie au sein des équipes !
2. Et si l’on cultivait la confiance ?
Le catalyseur de l’autonomie au sein d’un collectif repose très souvent sur la confiance mutuelle entre le manager et les collaborateurs. Plus un manager accorde de confiance à ses équipes, à leurs compétences comme à leur jugement, plus il contribue à libérer les énergies individuelles. Cela suppose, du côté du manager, de laisser une latitude suffisante à chaque collaborateur pour prendre des décisions et explorer de nouvelles idées. Faut-il pour autant renoncer à toute notion de contrôle ? Sans doute pas ! Il s’agit plutôt de déléguer intelligemment et d’offrir un soutien lorsque nécessaire. L’enjeu : s’inscrire dans une posture de manager-coach, au service de ses équipes et se défier du micro-management, cette dérive qui amène le manager à contrôler de manière excessive les activités et les décisions de ses équipes !
3. Pourquoi ne pas engager une communication ouverte et transparente ?
L’autonomie prospère plus facilement dans un environnement où la communication est ouverte et transparente. Pour cela, mieux vaut encourager un dialogue constant au sein de l’équipe, où les idées et les préoccupations sont librement partagées. Les méthodes et outils collaboratifs à l’instar de Slack, Teams et consorts peuvent contribuer à simplifier les interactions entre membres d’une même équipe ou avec leur manager. La transparence renforce la confiance et permet à chacun de comprendre le contexte dans lequel il opère, ce qui est essentiel pour prendre des décisions éclairées et contribuer efficacement au collectif. Pour y parvenir, le plus simple consiste à ritualiser des temps de rencontre et d’échange réguliers qui permettent de faire le point sur les avancées individuelles et collectives, les embûches, les freins mais aussi les solutions identifiées.
4. Cultiver un environnement d’apprentissage continu…
L’autonomie va de pair avec le développement professionnel. Les organisations qui misent sur une culture d’apprentissage continu, qui proposent des opportunités de formation et de développement personnel, obtiennent souvent des résultats plus durables car adossés à des réussites individuelles qui bénéficient à l’ensemble du collectif de travail. L’approche des managers de transition de CAHRA, repose sur cette créativité collective fondée sur l’autonomie. Elle repose, entre autres, sur l’écoute et le partage des connaissances et des meilleures pratiques entre les membres de l’équipe, pour faire émerger l’excellence collective.
À retenir
La méthode S.M.A.R.T est un levier efficace pour tracer une feuille de route individuelle au service d’un collectif.
Les outils collaboratifs peuvent contribuer à maximiser les échanges permanents entre vous et vos équipes.
La multiplication des partages de feedbacks renforce l’engagement de chacun dans l’atteinte de l’objectif collectif.
La ritualisation des points d’étapes agit comme autant d’occasions de célébrer les succès individuels.